Une athlète olympique au Trait : rencontre avec Anaïs Michel

Dans le cadre des animations du Téléthon soutenues par la Ville du Trait, le Club d’Haltérophilie et de Musculation du Trait (CHMT) a organisé un séminaire d’haltérophilie animé par Anaïs Michel le samedi 2 décembre 2023.

Familière des terrains de compétition, Anaïs Michel compte plusieurs participations aux championnats d’Europe et mondiaux d’haltérophilie. Avec notamment une médaille d’or aux championnats d’Europe en 2017, et une médaille d’argent l’année suivante, elle évolua jusqu’au plus haut niveau : celui des jeux olympiques, auxquels elle terminera en 7ème position à Tokyo en 2021.

A l’occasion de son passage au Trait, Anaïs se confie sur son parcours et ses projets à venir.

 

 

Le Trait : Pouvez-vous nous parler de votre parcours ?  

Anaïs : J’ai commencé l’haltérophilie assez tard, à 17 ans, et j’ai très vite eu de très bons résultats. Au bout de 3 ans, j’ai rejoint l’INSEP (l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance), où j’ai connu Franck COLLINOT (entraineur bénévole au CHMT), qui était entraineur national à l’INSEP. J’ai donc fait 19 ans d’haltérophilie dont 17 ans en haut niveau. J’ai eu un parcours compliqué, mais j’ai toujours eu ce rêve olympique, et ça m’a permis de tenir sur la longueur. Je suis quelqu‘un d’assez déterminée, donc à 33 ans j’ai réussi à me qualifier aux JO de Tokyo, et ça a été la consécration de ma carrière.

 

Le Trait : Les jeux olympiques sont-ils une expérience que vous souhaiteriez revivre ou vous avez de nouveaux projets à venir ?

Anaïs : Je me suis laissé 1 an après les JO de 2021 pour savoir si je repartais pour ceux de 2024. C’était très tentant comme c’est à Paris, on a forcément envie de faire partie de l’aventure, mais j’avais d’autre projets, notamment une reconversion en kinésithérapie. J’avais envie de passer à autre chose après toutes ces années, j’étais arrivée au bout de ce que je voulais faire.

 

Le Trait : Aujourd’hui vous êtes venue au Trait pour animer un séminaire d’haltérophilie, est-ce que c’est quelque chose que vous faites régulièrement ?

Anaïs : J’en fait quelques-uns par an. Ça devient un peu plus régulier maintenant que je suis passée du côté du coaching et c’est vrai que j’aime bien transmettre. J’ai fait ce que j’avais à faire en tant qu’athlète, mais je suis encore animée par la passion de la barre d’haltérophilie et c’est une passion que j’ai envie de partager, j’ai envie d’y initier des gens. Il parait que c’est un sport de force, il y a beaucoup de clichés qui sont véhiculés, qui sont un peu gommés avec les années. On pense de plus en plus « sport féminin » et on le prouve avec plus de femmes que d’hommes présents aujourd’hui. C’est un sport qui est très technique, très fin malgré ce qu’on pense. On aurait tout de suite l’image d’un sport de force un peu violent, mais ça ne l’est pas du tout, c’est très subtil finalement. Il y a beaucoup de coordination, d’explosivité, de vitesse, donc c’est un beau sport que j’ai envie de faire découvrir aux gens.

 

Le Trait : Quels étaient les objectifs du séminaire d’aujourd’hui et qu’en avez-vous pensé ?

Anaïs : Le groupe de ce matin était très dynamique, ça s’est très bien passé (NDR : interview réalisée le midi, avant l’accueil du groupe de l’après-midi). On a fait une partie technique sur le premier mouvement en compétition qui est « l’arraché », ensuite on a fait un travail technique sur le second mouvement (« l’épaulé-jeté »). On est monté en intensité sur ces deux mouvements, et j’en suis très contente. Les participants ont réussi à avoir des sensations et comprendre les subtilités des mouvements, donc pour moi le job est fait. Il y en a quelques-uns qui ont battus leurs records donc c’est un bonus ! La matinée s’est très bien passée.

 

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